Les ministres du Développement du G8 qui s'est conclu à Rome vendredi ont réaffirmé qu'ils tiendraient leurs engagements d'aide financière envers les pays en développement, notamment ceux du continent africain, dans leur document final.

«Nous réaffirmons nos engagements concernant l'Aide publique au développement (ADP) et l'assistance internationale, pris lors du sommet de Gleneagles» (Ecosse) en 2005, a affirmé dans son communiqué final le G8 - Allemagne, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie.

Lors de ce sommet, le G8 s'était engagé à augmenter de plus de 26 milliards de dollars son aide à l'Afrique d'ici 2010. Après plusieurs révisions à la baisse, le chiffre a été ramené à 21,8 milliards.

«Nous avons confirmé ces engagements, ils seront tenus, qu'il s'agisse de ceux des États ou des organisations internationales. Mais cela n'est pas assez, il faut aller au-delà et mobiliser toutes les ressources disponibles contre la crise», a indiqué le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion.

Concernant spécifiquement l'Afrique, à laquelle ce G8 avait promis d'accorder une large place, les participants indiquent «avoir mis l'accent en particulier sur le besoin de régler la question de la mobilisation de capitaux privés pour le financement d'infrastructures», selon le communiqué.

Plus concrètement, à l'initiative de l'Italie qui préside le G8 en 2009, les participants ont proposé de «réduire de 50% les commissions sur les transferts d'argent des immigrés» vers leur pays d'origine, une mesure qui permettrait de dégager «entre 12 et 15 milliards de dollars» par an, a précisé M. Frattini.

«Nous nous réjouissons qu'ait été prise en compte la relance de l'agriculture sur le continent africain», a déclaré le secrétaire d'État français à la Coopération, Alain Joyandet, estimant qu'un tel «consensus pouvait aider à l'accélération de la réalisation des objectifs du Millénaire» fixés par les Nations Unies en matière de réduction de la malnutrition.

La directrice du Programme alimentaire mondial (PAM), Josette Sheeran, avait appelé vendredi les représentants du G8 à «ne pas oublier les besoins des gens qui ont faim dans le monde et à ne pas stopper l'aide» aux pays en développement, dans un communiqué.

Le gouvernement de Silvio Berlusconi avait décidé d'élargir le G8 Développement au Brésil, à la Chine, à l'Inde, au Mexique, à l'Afrique du sud et à l'Égypte. Il a également invité à la réunion l'Union africaine ainsi que le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD).

Des représentants de plusieurs organisations des Nations unies (FAO, PAM, OMS), ou encore la Banque mondiale ont participé aussi à la réunion.