De violents affrontements se sont produits samedi soir dans le centre d'Athènes entre d'une part un groupe d'extrême droite et un groupe d'immigrés retranchés dans un squat et d'autre part entre des anarchistes et la police, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les échauffourées se sont produits à l'occasion d'un rassemblement de quelque 300 membres du groupe néo-nazi Chryssi Avghi (Aube d'Or) sur la place centrale d'Omonia «pour libérer Athènes et la Grèce des hordes des immigrés clandestins». A l'issue du rassemblement, les participants se sont dirigés vers l'ancienne Cour d'appel d'Athènes, abandonnée depuis 2000 et squattée depuis quelques semaines par un demi-millier d'immigrés menacés d'expulsion.

Les policiers les ont laissés défiler devant le bâtiment, que les manifestants ont attaqué avec divers projectiles et en lançant des grenades assourdissantes. Ils criaient «Hors de Grèce» en faisant le salut nazi. Les immigrés épaulés par des comités de soutien grecs ont répondu en lançant des pierres depuis les étages supérieurs.

Les forces anti-émeutes les ont ensuite dispersés en utilisant des gaz lacrymogènes.

Auparavant, un groupe de 150 jeunes anarchistes qui protestaient contre «le rassemblement raciste» ont attaqué les forces de l'ordre à coup de cocktails Molotov dans le quartier proche de l'école Polytechnique.

Les policiers ont repoussé à l'aide de gaz lacrymogènes les jeunes qui se sont réfugiés dans l'école. Trois jeunes ont été interpellés, selon une source policière.