Les Etats-Unis ont défendu mardi les projets de manoeuvres de l'Otan en Géorgie ayant provoqué l'ire de Moscou, assurant qu'il ne s'agit pas d'une provocation.

«Ces exercices ne représentent une menace ni pour la Russie ni pour personne d'autre», a déclaré un porte-parole du département d'Etat, Robert Wood, au cours d'un point de presse. «Ils étaient prévus de longue date».

«Nous ne considérons pas cela comme une provocation», a assuré M. Wood. «C'est un effort important de la part de l'Otan pour mettre la Géorgie au niveau de l'Otan.»

La Russie a annulé lundi sa participation à une réunion le 7 mai avec les chefs d'état-major de l'Otan en raison de la poursuite des préparatifs de ces exercices, dont elle a demandé le report, mais l'Otan les a maintenus.

Mardi, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, est revenu sur ce sujet au cours d'une interview à l'agence russe Interfax.

«La Géorgie est un agresseur et nous ne pouvons décrire ce qui se passe que comme une aide militaire et politique à un agresseur», a-t-il martelé.

Il faisait référence à la guerre du mois d'août 2008 en Géorgie, provoquée par une opération militaire géorgienne dans sa région séparatiste d'Ossétie du Sud, à laquelle Moscou a répondu en envoyant des troupes et en reconnaissant la sécession de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.

L'Otan juge les objections russes infondées, notant que Moscou a été informé de ces exercices dès le printemps 2008, alors même qu'ils auront lieu cette année du 6 mai au 1er juin.

«Ce sont des arguments sans valeur et peu convaincants», a réagi M. Riabkov.