Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a mis en garde lundi à Genève le président iranien Mahmoud Ahmadinejad contre tout amalgame entre sionisme et racisme, en marge de la Conférence sur le racisme qui a démarré à Genève, a indiqué l'ONU.

M. Ban Ki-moon «a rappelé au président (iranien) que l'Assemblée générale de l'ONU a adopté une résolution pour rejeter tout amalgame entre sionisme et racisme», ont indiqué les Nations Unies dans un communiqué.

Le président iranien, connu pour ses diatribes contre Israël, doit s'adresser lundi après-midi aux participants à la Conférence onusienne. Les pays européens, dont la France, ont d'ores et déjà promis de quitter la salle si M. Ahmadinejad proférait «des accusations antisémites».

A la veille de la conférence, le président iranien a qualifié Israël de «porte-drapeau du racisme».

M. Ban a rencontré M. Ahmadinejad, à sa demande, en marge de la Conférence sur le racisme dite de «Durban II», a précisé à la presse la porte-parole des Nations Unies Marie Heuzé.

Au cours de la rencontre, le secrétaire général de l'ONU a également «souligné l'importance de la Conférence (de «Durban II») pour galvaniser les énergies de la communauté internationale dans l'objectif commun de lutter contre le racisme», a indiqué le communiqué de l'ONU.

La Conférence de l'ONU sur le racisme qui doit assurer le suivi de celle organisée en 2001 à Durban en Afrique du Sud s'est ouverte lundi à Genève dans un climat tendu en l'absence d'une dizaine de poids lourds occidentaux dont les États-Unis, le Canada, Israël, l'Allemagne, l'Italie, l'Australie et la Pologne.

La plupart de ces pays ont expliqué renoncer à participer en raison de la présence du président iranien, craignant des dérapages similaires à ceux qui avaient entaché la réunion de 2001.

Dénonçant des tentatives d'assimiler le sionisme à du racisme, les États-Unis et Israël avaient alors claqué la porte avec fracas au milieu de la rencontre.