Cécile Boivin élève les chiens d'eau portugais depuis sept ans à Marieville, en Montérégie. Elle avait l'habitude de recevoir deux ou trois demandes d'information par semaine d'acheteurs potentiels. Mais ces jours-ci, elle en reçoit quatre ou cinq... par jour.

Le choix canin du président Barack Obama a suscité un intérêt sans précédent au Québec pour le chien d'eau portugais, race du dernier arrivé à la Maison-Blanche.

 

«Tous les éleveurs canadiens ont reçu beaucoup plus d'appels», confirme Danik Dancause, président québécois du Club canadiens des chiens d'eau portugais. Les demandes ont été particulièrement nombreuses en janvier, après que la famille Obama eut annoncé que son chien pourrait être un représentant de cette race. Et l'arrivée de Bo à la Maison-Blanche, hier, devrait raviver l'intérêt, croit M. Dancause.

Cet engouement inquiète Cécile Boivin et Danik Dancause, qui craignent que des gens se lancent dans l'élevage du chien d'eau pour des raisons strictement financières.

«Les éleveurs actuels sont consciencieux et accouplent les chiens d'eau en respectant les standards de la race», souligne Cécile Boivin. Ils sont moins de cinq à en faire l'élevage au Québec.

«Le risque, c'est de gâcher la race, comme ce fut le cas avec les dalmatiens après la sortie du film Les 101 dalmatiens», ajoute-t-elle.

Le chien d'eau portugais ne convient pas à tous, souligne Mme Boivin. Ancien compagnon des navigateurs portugais, c'est un chien de travail, qui a besoin de bouger.

«Les gens qui désirent en adopter un ne doivent pas se laisser hypnotiser par son allure de gros toutou», conclut-elle.