Les forces aériennes russes sont «entièrement prêtes à réagir» dans la perspective du lancement d'une fusée nord-coréenne qui devrait intervenir dans les prochains jours, a déclaré samedi un porte-parole des forces aériennes russes, cité par l'agence Ria Novosti.

Le général Valeri Ivanov, commandant les unités de l'armée de l'air et de la défense antiaérienne en Extrême-Orient russe, a donné l'ordre à ses subordonnés d'être «entièrement prêts à réagir», a déclaré un officier chargé des relations avec la presse, Sergueï Rochtcha.

«Les unités de la défense antiaérienne stationnées en Extrême-Orient russe sont déjà de permanence 24 heures sur 24», a-t-il ajouté.

«Ce sont des systèmes des défense antiaérien S-300 qui peuvent frapper des cibles à n'importe quelle altitude», a précisé M. Rochtcha, cité par la chaîne de télévision russe Vesti-24.

«L'objectif principal de la Russie est que le missile ne retombe pas (sur son territoire) et ne tue personne», a-t-il souligné.

De son côté, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s'est entretenu avec son homologue américaine, Hillary Clinton, de l'intention de Pyongyang de lancer une fusée, a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères, sans précision sur la teneur de cet entretien téléphonique, selon un communiqué.

La Corée du Nord a terminé les préparatifs pour le lancement de son «satellite» qui devrait intervenir «bientôt», a rapporté samedi l'agence de presse officielle nord-coréenne, KCNA.

Pyongyang a annoncé qu'elle allait mettre en orbite, entre samedi et mercredi, un «satellite de télécommunications» devant survoler le nord de l'archipel japonais.

De son côté, l'agence sud-coréenne Yonhap a indiqué que Pyongyang avait mis en place une structure d'observation en prévision du lancement imminent d'une fusée.

Le ministère sud-coréen de la Défense s'est refusé à tout commentaire.

Les États-Unis et leurs alliés asiatiques soupçonnent que ce lancement puisse masquer un tir expérimental de missile longue portée Taepodong-2, théoriquement capable de frapper l'Alaska.

Le Japon, qui a déployé des batteries de missiles antimissiles à Tokyo et dans les environs, a promis d'abattre tout engin qui menacerait son territoire. Pyongyang a rétorqué qu'il assimilerait toute interception de sa fusée à un «acte de guerre».