Le Système de certification du processus de Kimberley, qui vise à éliminer du marché mondial «les diamants de la guerre», a prononcé vendredi une interdiction de vendre les diamants provenant de l'est du Zimbabwe.

«La fédération mondiale des bourses de diamants (WFDB) et ses membres sont déterminés à faire tout ce qu'ils peuvent pour empêcher le commerce des diamants du Zimbabwe ou d'ailleurs» s'ils alimentent un conflit, a déclaré son président Avi Paz dans un communiqué.

La décision fait suite à plusieurs témoignages concernant des violations des droits de l'homme dans la région de Marange, où des petits mineurs ont été évincés de force, selon les médias locaux.

Le gouvernement d'union du Zimbabwe, réuni ce week-end près des chutes de Victoria, n'était pas immédiatement joignable pour une réaction.

L'an dernier, les autorités zimbabwéennes ont isolé une large zone de l'est du pays, où la compagnie nationale Zimbabwe Mining Development Corporation extrait désormais jusqu'à 60000 carats par semaine, selon des statistiques officielles.

Le Processus de Kimberley, mis en place en 2000, réunit gouvernements et industriels du diamant, dans l'objectif d'éviter l'utilisation des pierres par des mouvements rebelles pour financer leurs activités militaires.