L'armée japonaise a déployé des batteries de missiles anti-missiles à Tokyo et dans les environs en prévision du lancement d'une fusée par la Corée du Nord, que Tokyo et Washington soupçonnent d'être un essai de missile militaire, a annoncé dimanche le ministère de la Défense.

Deux batteries de missiles anti-missiles Patriot ont été installées devant le bâtiment du ministère de la Défense, ont indiqué des responsables du ministère.

Les tubes lance-missiles sont pointés en direction du nord-ouest, où devrait passer l'engin que Pyongyang doit lancer entre le 4 et le 8 avril.

D'autres missiles ont été déployés sur des bases des Forces d'autodéfense terrestres et aériennes japonaises (nom officiel de l'armée dans la Constitution pacifiste du Japon) à Saitama, au nord de Tokyo, et à Chiba, au sud-est de la capitale, ont-il précisé.

L'armée japonaise a également transféré des unités vers le nord du Japon, tandis que deux destroyers faisaient route vers la mer du Japon.

La Corée du Nord a annoncé qu'elle allait mettre en orbite entre le 4 et le 8 avril un «satellite de télécommunications» devant survoler le nord de l'archipel japonais. Mais les États-Unis et leurs alliés asiatiques soupçonnent que ce lancement camoufle un essai d'un missile militaire à longue portée Taepodong-2.

La Corée du Nord a prévenu que le premier étage du lanceur devrait s'abîmer en mer du Japon, non loin de la préfecture d'Akita (nord du Japon), et le deuxième dans l'océan Pacifique, entre le Japon et Hawaï.

Le Japon a plusieurs fois appelé Pyongyang à s'abstenir de procéder à ce lancement, tandis que la Corée du Nord a averti qu'elle considèrerait une éventuelle interception comme un acte de guerre.