Le président élu Barack Obama se tenait informé jeudi de l'évolution de la situation à Bombay, la capitale économique indienne frappée par des attentats sanglants, par le biais de compte-rendus de la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice et des services de renseignement.

«Ce matin, le président élu Obama a parlé au téléphone avec la secrétaire d'Etat Rice pour avoir un point de la situation à Bombay», a déclaré un responsable de son équipe de transition.

Le futur président, confronté au premier attentat majeur dans le monde depuis son élection le 4 novembre mais qui ne sera aux commandes que le 20 janvier, a également reçu un compte-rendu des service de renseignement.

Il reçoit en outre «régulièrement un point de la situation du centre des opérations du département d'Etat et du Centre national du contre-terrorisme», a ajouté ce responsable sous couvert d'anonymat.

M. Obama «continue de surveiller de près la situation et apprécie la coopération de l'administration (du président Bush) et l'information» qu'elle lui fournit, a-t-il ajouté.

Barack Obama a fermement condamné ces attentats mercredi et estimé que les Etats-Unis devaient renforcer leur coopération avec l'Inde et d'autres pays pour «traquer et détruire les réseaux terroristes», selon son équipe de transition.

La confusion régnait toujours jeudi à Bombay, centre des affaires de la dixième puissance économique mondiale, au lendemain d'une série d'attaques spectaculaires coordonnées et menées par des hommes armés de fusils d'assaut et de grenades contre deux hôtels, ainsi que huit autres cibles. Au moins 125 personnes sont mortes, d'après la police, près de 300 personnes ont été blessées.

Les forces de sécurité ont affirmé jeudi avoir pratiquement libéré un des deux hôtels occupés par les assaillants. Ces actions ont été revendiquées au nom d'un groupe islamiste se présentant comme les Moujahidine du Deccan, le plateau qui couvre une grande partie du centre et du sud de l'Inde.