Le président américain George W. Bush a ajouté la Bolivie à la Birmanie et au Venezuela sur une liste de pays qui, selon lui, n'ont pas respecté leurs obligations de combattre le trafic de drogue au cours de l'année écoulée, a annoncé la Maison-Blanche mardi.

Dans un document adressé par M. Bush au département d'État avec la date de lundi et rendu public par la Maison-Blanche, M. Bush estime que ces trois pays, «au cours des 12 mois précédents, ont manqué, de manière démontrable, à leurs obligations en vertu des accords internationaux de lutte contre les narcotiques».

La Birmanie et le Venezuela figuraient déjà dans la liste en 2007.

Pour autant, M. Bush dit avoir décidé de maintenir l'aide américaine à la Bolivie et au Venezuela.

«J'ai arrêté (...) que soutenir les programmes destinés à assister les institutions démocratiques vénézuéliennes et continuer à soutenir les programmes bilatéraux en Bolivie était essentiel pour les intérêts nationaux des États-Unis», dit-il.

La Birmanie, bête noire des États-Unis en Asie, est soumise à de multiples sanctions de leur part.

La décision d'ajouter la Bolivie à cette officieuse liste noire est annoncée à un moment de tensions accrues entre les États-Unis et non seulement la Bolivie du président Evo Morales, mais aussi avec le Venezuela de son allié Hugo Chavez.

La Bolivie et le Venezuela viennent de décider d'expulser l'ambassadeur américain dans leur capitale respective et Washington a pris la même décision en retour à leur encontre.