L'ex-candidate socialiste à la présidentielle française Ségolène Royal pourrait renoncer à se porter candidate au poste de Premier secrétaire du PS et a appelé lundi ses rivaux à «mettre au frigidaire les questions de candidature» qui déchirent le premier parti d'opposition.

Interrogée sur la chaîne TF1 pour savoir si elle était toujours candidate à la succession de François Hollande au congrès socialiste prévu à Reims en novembre, Mme Royal a répondu: «Je n'en fais plus un préalable».

Selon l'ex-candidate à l'Élysée, «il faudrait être sourd et aveugle pour ne pas voir la colère qui monte, l'exaspération» des Français».

«Je veux mettre un coup d'arrêt à cette lente dégradation du niveau du débat au Parti socialiste, je veux que nous montions d'un cran et donc, ce que je propose, c'est que chacun mette au frigidaire les questions de candidature soit au poste de premier secrétaire, soit, pire, à l'élection présidentielle parce qu'il y a encore quelques années à attendre», a ajouté Ségolène Royal.

Elle a précisé qu'elle déciderait d'être ou non candidate à la tête du parti «après le vote des militants» sur les motions -dont la sienne- déposées pour le congrès de Reims.

Les socialistes français sont enlisés depuis des mois dans une guerre des chefs et sont en panne de stratégie face à la majorité de droite du président Nicolas Sarkozy.

Mme Royal avait été la première à annoncer, de façon plus ou moins explicite, sa candidature au poste de Premier secrétaire.

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a officialisé sa candidature le mois dernier, et d'autres responsables sont sur les rangs, comme la maire de Lille Martine Aubry ou Pierre Moscovici, proche du patron du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn.