Le Parlement mongol a élu jeudi à la tête du gouvernement le chef du Parti populaire révolutionnaire mongol (PPRM, anciens communistes), dont la victoire controversée aux législatives de juin avait déclenché des violences dans la capitale.

«Notre coalition avec le parti des Démocrates (rival du PPRM aux élections de juin) a le soutien des membres du Parlement et du peuple», a déclaré le nouveau premier ministre, Sanjaagiin Bayar, 52 ans, dans un discours au Grand Houral (Parlement).

«Je pense que cette décision (son élection) sera pour le bien du peuple de Mongolie et pour l'avenir du pays», a ajouté cet ancien journaliste, considéré comme un partisan des réformes économiques et du développement du secteur minier.

Le PPRM a obtenu une courte majorité avec 42 des 76 sièges lors des élections de fin juin, contestées notamment par le parti des Démocrates, dont 25 représentants ont été élus lors de ce scrutin.

Des milliers de personnes avaient manifesté allant jusqu'à affronter la police début juillet, furieux que les anciens communistes aient revendiqué la victoire avant l'annonce officielle des résultats.

Le comité général des élections continue deux mois plus tard d'examiner le sort d'une dizaine de sièges litigieux qui n'ont pas été attribués.

Après des semaines de blocage politique, Bayar s'est entendu avec les Démocrates acceptant d'en faire entrer dans le futur gouvernement.

Ce choix d'alliance est toutefois contesté au sein du parti des démocrates, notamment par son secrétaire international, Tsedenjav Sukhbaatar.

«Cela veut dire que nous acceptons des élections entachées de fraude et donc piétinons l'éthique politique», a-t-il dit.