La chef de la diplomatie israélienne Tzipi Livni serait mieux placée que l'ancien ministre de la Défense Shaul Mofaz pour affronter le leader de la droite Benjamin Netanyahu en cas d'élections anticipées, selon un sondage publié jeudi.

Tzipi Livni et Shaul Mofaz sont les deux principaux candidats à la succession du premier ministre Ehud Olmert à la direction du Kadima, le parti centriste au pouvoir.

Des élections primaires parmi les 70 000 membres de Kadima auront lieu mercredi prochain. M. Olmert, impliqué dans deux affaires de corruption, a annoncé qu'il démissionnerait dès que son successeur à la tête du parti serait élu.

Selon le sondage publié par le quotidien Maariv, le Kadima dirigé par Mme Livni obtiendrait 25 sièges sur 120 alors que le Likoud de M. Netanyahu est crédité de 29 mandats et le parti travailliste d'Ehud Barak, le ministre de la Défense en obtiendrait 14.

Le Kadima avec à sa tête M. Mofaz, actuel ministre des Transports, n'obtiendrait que 17 députés. Il serait devancé par le parti travailliste (18) et largement battu par le Likoud (29).

Ce sondage a été réalisé par l'institut Teleseker parmi 900 personnes représentatives de la population israélienne avec une marge d'erreur de 4%.

Selon un deuxième sondage de la radio publique réalisé auprès des membres de Kadima, l'avantage de Mme Livni pour les primaires de Kadima s'est sérieusement réduit. Elle est créditée de 39,6% des voix alors que M. Mofaz obtient 35,3%, devant le ministre de la Sécurité intérieure Avi Dichter (8,1%) et le ministre de l'Intérieur Meïr Sheetrit (6,8%). Lors d'un précédent sondage à la fin août Mme Livni disposait de 21 points d'avance sur M. Mofaz.

Pour être élu au premier tour, un candidat doit dépasser la barre des 40% des suffrages exprimés, faute de quoi un deuxième tour est organisé.

Pour un éventuel deuxième tour, Mme Livni obtient 44,6% contre 41,7% pour M. Mofaz alors que la marge d'erreur est de 4%.

M. Mofaz est considéré comme un «faucon» très proche du Likoud, qu'il avait longtemps hésité à quitter pour rejoindre le Kadima au moment de sa création par l'ancien premier ministre Ariel Sharon, fin 2005.

Selon la législation, il revient au président Shimon Peres de demander au prochain chef du Kadima de constituer un gouvernement sous 42 jours.

Mais si ce dernier échoue, le président peut soit désigner un autre député pour mener à bien cette mission dans un délai de 28 jours soit proposer au Parlement de voter une loi de dissolution de la Chambre, ce qui implique des élections dans les trois mois.