Distancé dans les derniers sondages, Barack Obama tente de remonter au score en concentrant ses attaques sur son adversaire républicain sur deux sujets sensibles aux États-Unis, la guerre en Irak et l'éducation, pour notamment détourner l'attention des électeurs de Sarah Palin, la colistière de John McCain.

Selon les dernières enquêtes, le candidat démocrate à la présidentielle américaine du 4 novembre semble en effet soudainement à la traîne derrière le candidat républicain John McCain.

Alors qu'Obama cherche à minimiser les résultats d'un nouveau sondage ABC News-Washington Post qui voit le sénateur de l'Illinois devancer celui de l'Arizona d'un petit point (47% contre 46%), son équipe de campagne devrait, elle, s'en inquiéter dans la mesure où il ressort un report significatif du soutien des électrices blanches de Barack Obama vers John McCain, après la désignation comme sa colistière, la gouverneure d'Alaska.

De même, le sondage quotidien Gallup montre pour la première fois un changement majeur dans l'opinion des électeurs avec 49% d'opinions favorables à McCain contre 44% à Obama.

Présent mardi dans l'Ohio, un État crucial où se trouvent de nombreux électeurs dits «indépendants», Barack Obama s'en est pris à George W. Bush qui a annoncé mardi que les effectifs militaires resteraient globalement inchangés en Irak. Il a fait campagne sur la promesse de retirer les troupes d'Irak dans un délai de 16 mois après son entrée en fonction.

Mais les électeurs se montrent actuellement plus préoccupés par une économie américaine en recul.

Plut tôt dans la journée, Barack Obama a ciblé l'éducation, sujet sur lequel les républicains avaient pris de l'avance, en en ayant fait l'un de leurs chevaux de bataille.

Le démocrate s'est engagé à doubler le financement des écoles publiques, tout en conditionnant ce financement aux résultats de l'établissement. Il a accusé son adversaire de n'avoir rien fait pendant ses longues années en tant que sénateur depuis 1987.