Le président américain George W. Bush a déclaré mercredi l'état d'urgence au Texas, où les autorités ont ordonné les premières évacuations de la population en prévision de l'arrivée de l'ouragan meurtrier Ike.

Cette décision permet de débloquer une aide fédérale, alors que l'ouragan, de catégorie 1, la plus faible sur l'échelle de Saffir-Simpson, menace de se renforcer avant de frapper les côtes du Texas, vraisemblablement samedi matin.

«Aujourd'hui, le président a déclaré qu'un état d'urgence existe dans l'État du Texas et ordonné une aide fédérale en complément des efforts entrepris localement», a déclaré mercredi la porte-parole de la Maison-Blanche Dana Perino.

Les autorités du Texas se préparaient à l'arrivée de l'ouragan Ike, qui a fait des dizaines de morts dans les Caraïbes.

Le gouverneur du Texas Rick Perry avait déclaré lundi qu'une menace de catastrophe pesait sur 88 comtés de l'État, essentiellement le long des côtes, ce qui facilite notamment l'obtention d'aides fédérales.

Un ordre d'évacuation obligatoire a pris effet mercredi matin dans les zones côtières du sud de Galveston, selon les autorités du comté.

L'évacuation de la population commence à se mettre en place mercredi, a précisé pour sa part dans un communiqué la Fema, l'organisme fédéral de gestion des situations de crise. «Les pouvoirs fédéraux vont soutenir ces évacuations afin de s'assurer que tous seront mis en sûreté», a indiqué l'agence.

L'ouragan se renforçait mercredi sur les eaux chaudes du golfe du Mexique et se dirigeait vers les côtes du Texas, qu'il pourrait balayer tôt samedi matin, selon le Centre national des ouragans (NHC) basé à Miami (Floride, sud-est). Ike pourrait devenir un «ouragan majeur» jeudi, ajoute le NHC dans son dernier bulletin, en précisant qu'il pourrait atteindre la catégorie 3 sur l'échelle de Saffir-Simpson, qui en compte 5.

À 11h00 HAE, l'ouragan se situait à 365 km à l'ouest de Key West (Floride) et à 690 km au sud-est de la Louisiane, et se déplaçait à la vitesse de 13 km/h. Ses vents soufflaient à 150 km/h en rafales.

Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell a indiqué qu'il allait terminer mercredi l'évacuation, débutée lundi, de tout son personnel de ses installations off-shore dans le golfe du Mexique, en prévision de l'arrivée de l'ouragan. Dans le golfe du Mexique se concentre un quart de la production américaine d'or noir, soit 1,3 million de barils de brut par jour.