Un officier du service de sûreté de l'État a été arrêté au Koweït pour avoir facilité l'entrée dans le pays d'Irakiens frappés d'interdiction du territoire koweïtien, a rapporté mercredi la presse.

Le ministre de l'Intérieur, cheikh Jaber Khaled Al-Sabah, cité par la presse, a précisé qu'il s'agissait d'un lieutenant-colonel qui a été accusé de «collaboration avec un pays voisin».

L'officier non identifié a été déféré devant le parquet pour des poursuites en justice, a ajouté le ministre qui n'a pas désigné le «pays voisin», qui n'est autre que l'Irak, selon plusieurs quotidiens koweïtiens.

Le chef de la sûreté de l'État, le général Souleimane al-Mouhailane, a indiqué au quotidien Al-Siyassah, que l'officier est accusé d'avoir «manipulé le fichier» du service pour permettre l'entrée d'un nombre d'Irakiens.

Selon lui, cet officier, qui nie les faits, aurait reçu une somme de 6000 dinars koweïtiens (22 000 dollars) pour supprimer, sur le fichier concernant un Irakien, une interdiction d'entrée au Koweït.

Selon plusieurs quotidiens, cet officier aurait répété l'opération pour nombreux Irakiens proches de l'Iran. Un général de l'armée koweïtienne à la retraite aurait servi d'intermédiaire.

Les Koweïtiens ont été traumatisés par l'invasion de leur pays par l'armée de l'ancien président irakien Saddam Hussein en 1990 et son occupation pendant sept mois.

Mais les relations avec leur voisin du nord n'ont cessé de s'améliorer depuis le renversement de Saddam Hussein en 2003 comme en témoigne l'acceptation par le premier ministre Nasser Mohammad Al-Ahmad Al-Sabah d'une invitation à se rendre en visite en Irak.