Au moins dix personnes ont été tuées dans des affrontements interethniques dans le nord-est de la Côte d'Ivoire, selon un nouveau bilan recueilli mardi par l'AFP auprès de la police locale.

«Aujourd'hui, nous avons au moins dix morts» à la suite de ces affrontements entre Lobi et Koulango, a déclaré à l'AFP le commissaire divisionnaire Bénoït Kouadio, soulignant que «le calme (était) revenu» dans le village de Marahui (600 km au nord-est d'Abidjan), théâtre des affrontements.

Un précédent bilan faisait état de huit morts et de plus d'une vingtaine de blessés.

«Deux personnes sont décédées des suites de leurs blessures», a précisé le commissaire, ajoutant que «le terrain est occupé par l'armée et la gendarmerie» pour prévenir d'éventuelles représailles.

Vendredi, plusieurs centaines de villageois du groupe ethnique Lobi avaient attaqué à l'aide de vieux fusils et de machettes le village Koulango de Marahui, situé dans le département de Bondoukou, pour venger la mort d'un des leurs.

En 1993, des affrontements entre Koulango et Lobi avaient fait 13 morts à Marahui.

La Côte d'Ivoire, qui compte une soixantaine d'ethnies, est régulièrement le théâtre de violences interethniques, notamment pour des litiges fonciers.