Le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama a affirmé jeudi que les renforts en Irak avaient été un succès «au delà de nos rêves les plus fous», faisant dire aux républicains qu'il avait manqué de jugement en s'y opposant dans un premier temps.

«Je pense que l'envoi de renforts a été un succès que personne n'avait anticipé», a déclaré M. Obama sur la chaîne américaine Fox News. «J'ai déjà dit que cela avait été un succès au delà de nos rêves les plus fous», a-t-il ajouté, tout en soulignant qu'il n'y avait toujours pas suffisamment de progrès concernant la réconciliation politique dans le pays.

Le camp républicain a rétorqué que son opposition aux renforts prouvait qu'il n'avait pas la stature d'un commandant-en-chef.

«Il y avait quelqu'un qui pensait que nous pouvions gagner en Irak et anticipait le succès que pourraient remporter des hommes et des femmes supplémentaires: John McCain», a déclaré Danny Diaz, porte-parole du parti républicain.

«Obama est du mauvais côté de l'histoire et l'Amérique, laissée à ses soins, aurait perdu une guerre, reculé devant l'ennemi, et cédé l'Irak aux terroristes», a-t-il dit.

Le candidat démocrate a répété que son opposition initiale à la guerre en Irak prouvait que son jugement était supérieur à celui de son adversaire. Le sénateur de l'Illinois, qui accuse le camp républicain de vouloir rester en Irak indéfiniment, a déclaré qu'il entamerait un retrait des troupes américaines d'Irak dès janvier, et pense pouvoir retirer l'essentiel des troupes en 16 mois.

La Maison Blanche a indiqué jeudi que le commandant de la force multinationale en Irak, le général David Petraeus, avait fait parvenir au président George W. Bush son appréciation de la situation, et donc des possibilités de continuer ou non à réduire les effectifs après le rapatriement de cinq brigades au cours des derniers mois.

Il y a actuellement environ 145 000 soldats américains en Irak.