L'Espagne va amender sa loi sur l'avortement, a annoncé jeudi la ministre de l'Egalité Bibiana Aido.

Un panel de 13 experts, dont des avocats et des médecins, a été nommé et devra remettre au gouvernement socialiste de José Luis Zapatero des recommandations sur la façon d'amender la loi.

Bibiana Aido pense qu'un projet de loi pourra être présenté au Parlement au premier semestre 2009. Elle n'a pu cependant préciser s'il donnerait aux femmes la liberté d'avorter sur demande jusqu'à la 12ème voire la 14ème de grossesse, comme le souhaitent les féministes.

La loi actuelle, qui remonte à 1985, autorise l'IVG jusqu'à la 12ème semaine en cas de viol, jusqu'à la 22ème semaine en cas de malformation du foetus et à tout moment de la grossesse si un médecin certifie que la santé physique ou mentale de la mère est en péril.

La vaste majorité des quelque 100 000 IVG pratiquées chaque année en Espagne tombe dans cette dernière catégorie, selon l'Association des cliniques d'avortement accréditées.

Bibiana Aido estime que la loi doit être modifiée car les régions semi-autonomes, qui gèrent leur propre système de santé, n'appliquent pas toutes la loi correctement. Dans certaines régions, les femmes ont du mal à obtenir que la procédure soit réalisée ou ne bénéficient pas des aides financières auxquelles elles ont droit. «Ça ne peut pas rester comme ça», a jugé la ministre de l'Égalité.