L'ouragan Gustav n'est plus qu'une simple tempête tropicale, mais la Louisiane est toujours en état d'alerte. Plus de 1,4 million de foyers sont privés de courant. La plupart des commerces sont fermés et pendant que des milliers de personnes dépendent de leur génératrice pour conserver leur nourriture, un bidon d'essence vaut son pesant d'or.

Les réservoirs des stations service de la Louisiane sont pleins à craquer. Mais pour actionner les pompes, il faut du courant électrique. Voilà pourquoi Dunham Springs, à une trentaine de kilomètres à l'est de la capitale Baton Rouge, ressemble à un oasis dans le désert. À l'approche de la petite municipalité, un haut panneau électrifié affiche les prix du sans plomb.

Lorsque la rumeur a couru que les trois stations service étaient ouvertes, des milliers de personnes ont pris la route. À 10h35, hier, une file d'attente de deux kilomètres paralysaient l'autoroute 12. Les stations de radio rapportent que certains ont attendu plus de six heures avant de faire le plein. Et encore, l'une des stations service a manqué de carburant en milieu d'après-midi.

«Nous nous sommes arrêtés dans une autre station service non loin d'ici, et quelqu'un nous a dit que celle-ci était ouverte», raconte Timothy Bordelon, qui était parti de Clinton tôt en matinée.

La capitale de l'État, Baton Rouge, avait été relativement épargnée par Katrina il y a trois ans. Mais elle est dans le noir depuis lundi et les autorités préviennent qu'elle le restera pour au moins trois jours, et même trois semaines dans certains secteurs.