Le Premier ministre thaïlandais Samak Sundaravej a déclaré jeudi qu'il acceptait la démission de son ministre des Affaires étrangères mais qu'il ne démissionnerait pas lui-même, en dépit de l'aggravation de la crise politique à Bangkok.

Le ministre des Affaires étrangères Tej Bunnag, ancien conseiller du roi devenu chef de la diplomatie thaïlandaise il y a à peine six semaines, avait présenté mercredi sa démission. M. Samak a déclaré jeudi matin à la radio nationale qu'il avait accepté cette démission.

Mais le Premier ministre, confronté à un puissant mouvement de protestation depuis 10 jours, est resté ferme face à ses adversaires.

«Je ne démissionne pas. Je ne dissoudrai pas la chambre (basse du Parlement). Je dois rester pour préserver la démocratie et protéger la monarchie», a-t-il affirmé.

Depuis le 26 août, des milliers de manifestants royalistes sont retranchés à l'intérieur du complexe abritant le siège du gouvernement à Bangkok. Ils exigent la démission de M. Samak.

Mardi, le Premier ministre, âgé de 73 ans, a décrété l'état d'urgence dans la capitale thaïlandaise après des violences entre partisans et adversaires du gouvernement, qui ont fait un mort et 44 blessés, dont trois par balles.