Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, recommande le renouvellement pour un an du mandat de la force de l'ONU en Haïti, où il déplore les retards subis depuis avril dernier par le processus de stabilisation, dans un rapport publié mercredi.

Ce processus «a pâti des contrecoups non négligeables des troubles du mois d'avril, de la censure du gouvernement qui en a résulté et de la persistance des difficultés à parvenir à un accord sur un nouveau Premier ministre et un nouveau gouvernement» en Haïti, dit-il dans ce rapport au Conseil de sécurité.

Cependant, l'accord du 31 juillet sur la nomination d'un nouveau Premier ministre «constitue une avancée importante» pour remettre sur les rails ce processus, poursuit-il.

Le futur gouvernement devra d'urgence «adopter des mesures à court terme propres à pourvoir aux besoins immédiats du peuple haïtien et à l'aider à faire face à la crise alimentaire et énergétique mondiale», affirme le chef de l'ONU.

La poursuite du «soutien aux programmes visant à renforcer les structures de l'état de droit dans le pays» est également essentielle, ajoute M. Ban.

Dans cette optique, il estime indispensable le maintien de la Mission de l'ONU pour la stabilisation en Haïti (Minustah) et recommande le renouvellement de son mandat pour un an, jusqu'au 15 octobre 2009, sans modification des effectifs de ses composantes militaire et de police.

Placée sous commandement brésilien, la Minustah, qui compte actuellement 7 105 militaires et 1 935 policiers, est présente depuis la mi-2004 en Haïti, pays de 8 millions d'habitants, le plus pauvre du continent américain, qui peine à se remettre de vingt ans de crises meurtrières.