Le président nicaraguayen Daniel Ortega a reconnu l'indépendance des Républiques séparatistes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie, ont annoncé mercredi les médias locaux.

Le président Ortega, lui-même un ancien rebelle, est le premier chef d'Etat à reconnaître officiellement l'indépendance des deux républiques séparatistes de Géorgie, après la reconnaissance annoncée le 26 août par la Russie.

La reconnaissance par Moscou de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie avait été aussitôt condamnée par les Occidentaux, qui contestent aussi le maintien de positions russes avancées en territoire géorgien.

Le Nicaragua «reconnaît l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie» décrétée par leurs Parlements respectifs en août, a déclaré mardi soir le président Ortega à l'occasion du 29e anniversaire de l'Armée nationale.

Le président Ortega a également exprimé son soutien «à la position du gouvernement russe qui recherche le dialogue avec les pays européens pour mettre un terme à ce conflit».

Il a fustigé les «hégémonies politiques» qui «tentent d'encercler la Russie» et investissent des millions de dollars par le biais de l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique Nord) pour «encercler militairement la Russie».

Un conflit militaire a opposé la Géorgie à la Russie début août, les troupes russes entrant sur le territoire géorgien pour repousser une intervention lancée par l'armée géorgienne dans la nuit du 7 au 8 août en Ossétie du Sud et pour en reprendre le contrôle.

Le vice-président américain, Dick Cheney, a entamé une tournée mercredi en Azerbaïdjan pour rassurer les alliés de Washington dans la région et exprimer le soutien des États-Unis à la Géorgie dans la crise qui l'oppose à la Russie.

À Bakou, il a exprimé l'«intérêt profond et constant» des États-Unis pour la sécurité dans l'ensemble de la région.

Cette tournée intervient alors que les États-Unis tentent d'achever le réexamen de leurs relations avec la Russie à la lumière du conflit russo-géorgien, la Maison Blanche n'excluant pas l'adoption éventuelle de sanctions.