Arbres déracinés, poteaux à terre, voitures écrasées sous le toit des garages, les dégâts causés par l'ouragan Gustav dans le village d'Houma témoignaient mardi de la violence des vents qui avaient soufflé la veille sur la Louisiane.

Dans les rues de cette petite bourgade du pays cajun, à une centaine de kilomètres de La Nouvelle-Orléans, les voitures devaient slalomer entre les arbres déracinés et les poteaux électriques et téléphoniques jetés à terre par la force des rafales, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.

Plusieurs stations-service avaient particulièrement souffert. Les pompes à essence étaient renversées et des tôles ondulées recouvrant des appentis recouvraient le sol.

Plus loin, des distributeurs de boissons avaient été projetés au sol. Aucune habitation n'avait été emportée par l'ouragan mais un arbre était tombé sur une maison et des garages défoncés avaient écrasé les voitures qu'ils abritaient.

Dans le petit cimetière du village, des croix arrachées par le vent gisaient près de tombes. Les portes des entrepôts voisins étaient complètement défoncées et rejetées à l'intérieur des bâtiments.

À Terrebonne, village jumeau de Houma, les vitrines des magasins qui n'avaient pas protégé leurs devantures avaient complètement éclaté et les cours d'eau voisins avaient légèrement débordé.

Mais devant la caserne de pompiers d'Houma, un panneau plein d'espoir proclamait: «Gustav a détruit nos biens mais pas nos âmes. Bienvenue à la maison toute le monde!».