Le candidat républicain à la Maison Blanche John McCain et sa colistière Sarah Palin vont se rendre dans le Mississipi pour constater les mesures prises en prévision de l'arrivée de l'ouragan Gustav, a annoncé dimanche son équipe de campagne à Saint-Louis, dans le Missouri.

«Oui, c'est confirmé, nous partons pour le Mississipi dans la matinée» de dimanche, a déclaré à l'AFP leur porte-parole de campagne, Kimmie Lipscomb.

L'ouragan Gustav a fait 85 morts dans les Caraïbes, avant de frapper samedi

Cuba avec des vents dévastateurs de 240 km/h, y faisant dégâts et blessés.

Il menace encore de s'intensifier alors qu'il progresse vers le Golfe du Mexique et la Louisiane (sud des Etats-Unis), trois ans après le passage dévastateur de l'ouragan Katrina qui avait détruit des quartiers entiers de la Nouvelle-Orléans et fait plus de 1800 morts en Louisiane et dans les Etats voisins.

M. McCain a indiqué samedi dans une interview à la chaîne de télévision Fox News que son parti pourrait être contraint de suspendre la convention républicaine, prévue pour commencer lundi à St Paul (Minnesota, nord) et qui doit l'investir officiellement comme candidat à la présidentielle du 4 novembre.

«Nous aurons peut-être à envisager cette option», a-t-il dit.

«Il ne serait pas convenable d'avoir un événement festif alors qu'une tragédie ou un défi terrible sous la forme d'une catastrophe nationale se déroule à côté de nous», a poursuivi le sénateur de l'Arizona (sud-ouest).

Le maire de la Nouvelle-Orléans Ray Nagin a ordonné l'évacuation dimanche de la ville, qualifiant Gustav de «tempête du siècle» et avertissant que ceux qui resteraient seraient livrés à eux-mêmes.

«J'annonce aujourd'hui l'évacuation obligatoire de La Nouvelle-Orléans, qui commencera à 08h00 locales sur la rive ouest», a déclaré M. Nagin lors d'une conférence de presse. «Nous voulons tout le monde (...) nous voulons une évacuation à 100%. Si vous décidez de rester, vous serez seuls», a-t-il précisé.

Les autorités américaines semblent soucieuses de ne pas répéter les erreurs commises lors du passage de Katrina en août 2005 à la Nouvelle-Orléans, marqué par un manque criant de coordination.

Les habitants avaient attendu la dernière minute pour quitter leurs maisons avant l'arrivée de Katrina.