Les deux humanitaires italiens enlevés le 21 mai par des hommes armés en Somalie ont été libérés, a annoncé mardi le ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini, confirmant une information du fils de l'un des ex-otages.

«Ils sont en train d'arriver à Nairobi et ils sont en bonne santé», a ajouté le ministre, interrogé par les journalistes à la Chambre des députés et cité par l'agence de presse Ansa.

M. Frattini a précisé qu'il n'avait pas encore parlé avec les ex-otages, se refusant à donner toute information sur les conditions de leur libération. «Ce sont les otages qui s'expliqueront eux-mêmes», a-t-il ajouté.

«J'ai parlé à ma mère au téléphone au début de l'après-midi, elle m'a dit qu'elle allait bien», avait auparavant déclaré le fils de Iolanda Occhipinti, Gianni Tumino, à l'agence italienne.

Les deux Italiens, un homme et une femme, qui travaillent pour l'ONG humanitaire italienne CINS (Coopération italienne Nord-Sud) ainsi que Yusuf Arale un technicien agricole somalien, avaient été enlevés le 21 mai à Awdhegle, à 70 km au sud de Mogadiscio.

À Mogadiscio un membre de la famille de Yusuf Arale a indiqué à l'AFP sous le couvert de l'anonymat que l'humanitaire somalien n'avait pas été libéré.

«Les deux Italiens ont été relachés contre une rançon d'un million de dollars mais le travailleur somalien est toujours détenu», a-t-il affirmé.

«Leur libération a été facilitée par l'intervention d'anciens qui sont entrés en contact avec les kidnappeurs», a affirmé ce membre de la famille de Yusuf Arale.

Ces affirmations sur le versement d'une rançon ont été démenties mardi soir par des sources du Ministère italien des Affaires étrangères.

«Ce n'est pas vrai», ont déclaré ces sources de la Farnesina interrogées sur le versement d'une rançon et citées par la chaîne de télévision Sky24.