La reconnaissance par la Russie de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie «est tout simplement inacceptable», a déclaré mercredi le président français Nicolas Sarkozy, sans aller jusqu'à parler d'une action «hors-la-loi» comme l'avait fait son ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner.

«L'Union européenne a fermement condamné hier (mardi) la décision de reconnaissance par la Russie de l'indépendance de ces deux territoires. Cette décision, qui vise à un changement unilatéral des frontières de la Géorgie, est tout simplement inacceptable», a déclaré le chef de l'Etat devant les ambassadeurs français.

«Pour les Européens, il n'y aura de solution que fondée sur le droit», a-t-il posé. L'issue du conflit sera trouvée par «un dialogue incluant toutes les parties prenantes», mais uniquement dans le «respect de la souveraineté, le respect de l'indépendance, de l'intégrité territoriale de la Géorgie dans ses frontières internationalement reconnues», a prévenu Nicolas Sarkozy.

L'accord de cessez-le-feu «doit être appliqué en totalité», a martelé le président français qui a annoncé qu'il le dirait, par téléphone, au président russe Medvedev. Il a demandé également que les forces militaires russes qui se trouvent sur le territoire géorgien «doivent faire mouvement sans délai», conformément à cet accord.

Nicolas Sarkozy a encore estimé que «ce qui est en cause dans ce conflit est essentiel». «Son issue déterminera pour longtemps la relation de l'Union avec la Russie».