Trois engins explosifs ont été découverts au Pays basque français (sud-ouest) dans la nuit de jeudi à vendredi, dont un visant une ligne de Train à grande vitesse (TGV), et un millier de vacanciers ont été évacués en pleine nuit, selon les autorités.

Les autorités ont ensuite précisé que ces engins étaient des engins de faible puissance et étaient «défaillants». Ils ont été désamorcés.

Un engin a été découvert sur la voie du TGV entre Boucau et Ondres (département des Landes), a indiqué le centre des pompiers de Pau, qui avait été alerté par un appel téléphonique anonyme.

Un autre engin a été découvert dans un centre de vacances à Arcangues, un site touristique, qui a été évacué, selon les pompiers.

Un troisième engin explosif a enfin été désamorcé vendredi matin devant l'office du tourisme de cette ville, a-t-on appris à la préfecture de Pau.

Des dispositifs de sécurité ont été mis en place, puis levés, sur les sites de trois autres alertes qui concernaient le casino de Biarritz, un village de vacances à Anglet, lui aussi évacué dans la nuit, et l'auberge Ostapé de Bidarray, un hôtel de luxe. «Aucun élément suspect n'y a été découvert», a précisé la préfecture.

«Les engins explosifs se sont avérés être des dispositifs artisanaux, de faible puissance et défaillants», a indiqué la préfecture dans un communiqué, précisant que «tous les sites ont été sécurisés et réouverts au public».

La préfecture avait auparavant indiqué que l'engin découvert sur la voie TGV était apparemment constitué «d'une bombonne de gaz pourvue d'un dispositif de détonation».

Au total ce sont plus de mille vacanciers qui ont été évacués en pleine nuit, ont indiqué les pompiers.

La gare de Bordeaux a par ailleurs été fermée pendant deux heures vendredi matin pour permettre l'inspection du TGV «ID Night», train de nuit entre Paris et Hendaye, à la suite d'une alerte à la bombe, selon la SNCF (chemins de fer français).

Aucun engin explosif n'ayant été découvert, le TGV a pu repartir avec plusieurs heures de retard, a-t-on précisé.

L'enquête a été confiée à la sous-direction anti-terroriste de la direction centrale de la police judiciaire.

Cette série d'attentats avortés survient alors que la police française a infligé ces derniers mois une série de coups durs à l'organisation armée basque espagnole ETA en territoire français.

Deux membres présumés d'ETA ont été arrêtés fin juillet près de Dijon (centre-est), dont l'un est présenté comme un des responsables de l'appareil militaire de l'organisation.

En mai, ce sont quatre dirigeants présumés de l'ETA, dont Javier Lopez Peña, dit «Thierry», chef présumé de l'organisation indépendantiste basque armée, qui avaient été arrêtés à Bayonne et Bordeaux (sud-ouest).

Une organisation indépendantiste clandestine du Pays basque français, Irrintzi, a menacé en avril de multiplier ses «actions armées».