La compagnie aérienne chinoise Air China au Japon a reçu vendredi un courriel menaçant de faire exploser un de ses avions et de précipiter des appareils sur le site des Jeux Olympiques de Pékin, quelques heures avant la cérémonie d'ouverture en présence de dignitaires étrangers.

Cinq appareils chinois ont été inspectés, mais aucun engin suspect n'a été découvert et les avions ont été autorisés à décoller, a indiqué le ministère japonais des Transports.

Un porte-parole de la police à l'aéroport de Narita, près de Tokyo, a déclaré qu'un mél avait été découvert à 12h50 (23 h 50 HAE) sur le site internet de la compagnie.

«Nous demandons à Air China de suspendre immédiatement tous ses vols, sinon nous ferons exploser ses appareils. Nous allons précipiter des avions sur le site des Jeux Olympiques», indiquait le message en japonais, selon la police.

Un responsable d'Air China à Pékin a confirmé qu'un mél de menaces avait été reçu au Japon.

«Afin d'assurer la sécurité des passagers et des avions, nous avons procédé à des mesures spéciales comme une deuxième vérification», a-t-il dit.

La menace a été suffisamment prise au sérieux pour qu'un Boeing 737 d'Air China, qui venait de décoller de Nagoya, soit contraint de revenir se poser sur l'aéroport.

L'appareil, qui assurait le vol 406 à destination de Chongqing (sud-ouest de la Chine), via Shanghai, a été inspecté et a ensuite pu redécoller, a indiqué Akiko Noguchi, porte-parole de l'aéroport de Nagoya.

Quatre autres avions chinois ont été immobilisés au sol à Narita et sur l'aéroport de Fukuoka (sud) pendant plusieurs heures.

«Nous n'avons découvert aucune irrégularité ou engin suspect à bord des avions», a déclaré le porte-parole de la police de Narita, indiquant que les avions ont pu reprendre leur vol.

La Chine a prévu une spectaculaire cérémonie d'ouverture des JO vendredi soir à Pékin au stade national, le fameux «Nid d'oiseau», placé sous haute sécurité.

L'aéroport de Pékin doit suspendre ses activités juste avant la cérémonie fixée à 20h08 (8 h 08 HAE), en présence de dirigeants étrangers dont le président américain George W. Bush.