La justice israélienne a repoussé un recours d'un groupe de personnalités laïques de différentes origines demandant que la mention «israélien» soit inscrite sur leurs papiers d'identité au lieu de «juif», «arabe», «russe» ou autre, apprend-on samedi de source judiciaire.

Les pétitionnaires avaient déposé un recours pour être reconnus comme membres du «peuple israélien», indiquant qu'ils refusaient toute autre mention d'appartenance à un groupe national ou religieux.

La carte d'identité israélienne ainsi que le registre d'état civil porte obligatoirement la mention du «groupe national» pour faire la distinction entre juifs et non juifs.

Il y a 136 «groupes nationaux» reconnus par la loi israélienne, en premier chef celui de «juif», mais aussi ceux de minorités religieuses, comme celle des druzes.

«Il est tout à fait légitime et respectable de se considérer comme appartenant à un peuple israélien, mais cette affiliation n'a pas de statut juridique en Israël, de sorte que la cour ne peut trancher en la matière», a statué le tribunal du district de Jérusalem.

Le groupe a annoncé avoir recueilli des milliers de signatures sur une pétition intitulée «Je suis Israélien» demandant l'inscription de la mention «israélien» sur les cartes d'identité.

La pétition a été lancée notamment par le linguiste Uzi Ornan, par l'auteur dramatique israélien Yehoshua Sobol et les anciens députés de gauche Uri Avnery et Shulamit Aloni.