Les présidents iranien et syrien, Mahmoud Ahmadinejad et Bachar al-Assad, ont souligné samedi l'importance de la coopération syro-iranienne lors d'entretiens à Téhéran qui devaient également porter sur la crise sur le nucléaire iranien, selon la télévision iranienne.

«Les deux parties ont souligné l'importance de la coopération irano-syrienne, qui vise à consolider la stabilité et la sécurité dans la région», a annoncé la télévision publique iranienne, en précisant que la rencontre entre les deux présidents avait duré plus d'une heure.

«Les deux parties se sont dites prêtes à renforcer leur coopération bilatérale dans les domaines de la politique, de l'économie, de la science et de la culture», a ajouté la télévision, sans préciser si les deux présidents avaient abordé le dossier nucléaire.

Aucun commentaire des deux dirigeants n'était disponible dans l'immédiat.

L'ambassadeur d'Iran en Syrie, Seyed Ahmad Moussavi, avait annoncé vendredi que cette visite devait permettre d'aborder les questions régionales, internationales, nucléaire et le renforcement des relations bilatérales.

Elle intervient alors que l'Iran a laissé passer samedi sans réaction le délai de quinze jours que lui avaient fixé les grandes puissances pour répondre à leur offre de coopération en échange d'une suspension de son enrichissement d'uranium.

M. Assad est arrivé dans l'après-midi, a montré la télévision. Après son entretien avec le président iranien, il devait selon cette source rencontrer le ministre des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki.

Le président syrien, qui quittera l'Iran dimanche, devrait aussi s'entretenir avec le guide suprême, Ali Khamenei, la plus haute autorité de l'Etat, avait indiqué M. Moussavi.

Lors d'une visite de M. Assad en France à la mi-juillet, le président français, Nicolas Sarkozy, lui avait demandé de convaincre l'Iran d'apporter les preuves que son programme nucléaire était purement civil.

Damas estime que Téhéran n'a aucune intention de posséder l'arme nucléaire, alors que les puissances occidentales pensent le contraire.

Lors d'une rencontre avec le négociateur iranien du nucléaire Saïd Jalili à Genève le 19 juillet, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne avaient accordé deux semaines à Téhéran pour donner une réponse claire à leur offre.

Elle contient des mesures de coopération économique et politique en échange de la suspension par Téhéran de son enrichissement d'uranium.

Des sources américaines et européennes ont indiqué depuis la rencontre du 19 juillet que le délai de deux semaines n'était pas strict.

Il s'agit de la troisième visite du président syrien en Iran depuis l'élection de M. Ahmadinejad en 2005, la dernière remontant à février 2007.

L'alliance entre les deux pays, vieille de 30 ans, s'est renforcée en 2006 avec la signature d'un accord de coopération militaire.