Le président américain George W. Bush a rejeté mardi les calendriers «artificiels» de retrait des troupes d'Irak et a répété que tout retrait devait dépendre des conditions sur le terrain.

«Je rejette fortement les calendriers artificiels de retrait» des troupes américaines d'Irak, a assuré le président lors d'une conférence de presse.

Ce serait «arbitraire», a-t-il ajouté. Dans l'immédiat, «les Irakiens nous ont invités à rester mais ils partagent notre objectif de retrait de nos troupes» à terme, a-t-il encore affirmé.

«Nous avons rencontré des succès» en Irak et «nos troupes rentreront au pays sur une base de succès», a affirmé M. Bush, regrettant la «tentation de laisser la politique faire obstacle au jugement réfléchi des militaires sur place».

Il ne s'est pas prononcé sur le calendrier des actuelles discussions, difficiles, avec le gouvernement irakien sur le retrait des troupes américaines.

Les gouvernements américain et irakien négocient un accord codifiant la présence des soldats américains après le 31 décembre 2008 et l'expiration d'un mandat de l'ONU. L'administration Bush a engagé les négociations avec l'objectif de parvenir d'ici à fin juillet à un accord réglant cette présence à long terme.

Le candidat démocrate à la présidentielle américaine Barack Obama s'est prononcé lundi pour le retrait du plus gros des troupes américaines d'Irak à l'été 2010, tout en indiquant vouloir le maintien pour une période indéterminée d'«une force résiduelle» pour combattre Al-Qaeda dans ce pays. Son adversaire républicain, John McCain est opposé à tout calendrier de retrait.

Quelque 150 000 soldats américains sont actuellement présents en Irak. Les États-Unis ont déjà réduit leur contingent au cours des derniers mois, en rapatriant 5 brigades de combat envoyées en renfort début 2007 pour enrayer un pic de violences.