La frontière libano-syrienne demeure poreuse et la contrebande d'armes y reste très active, affirme un rapport de l'ONU publié mercredi.

Selon une équipe d'experts de l'ONU (Libat II) auteur de ce rapport, les progrès effectués depuis un an pour mettre en oeuvre des mesures de sécurité aux frontières sont «insuffisants» et n'ont pas eu «un impact décisif sur le niveau global de sécurité».

«La situation d'ensemble rend les frontières du Liban aussi pénétrables qu'elles l'étaient il y a un an» lors d'une évaluation précédente effectuée par un Comité indépendant d'évaluation des frontières du Liban (Libat I), affirme ce document qui a été transmis au Conseil de sécurité.

Le rapport fait état de nombreuses faiblesses des dispositifs de contrôle à la frontière libano-syrienne, y compris aux points de passage officiels d'Arida, Aboudieh, Kaa, Masnaa et Bokayaa.

Le comité indique ainsi avoir constaté qu'à ces points de passage, «les systèmes de contrôle des passagers, de vérification des cargaisons et de sélection des véhicules et camions devant être fouillés intensivement étaient inadéquats».

Il réitère les recommandations qu'il avait faites en 2007, comme «la création d'une force mobile spécialement chargée d'empêcher la contrebande d'armes et d'effectuer des saisies en utilisant les données du renseignement et une capacité d'interception rapide».

Le comité recommande également «l'établissement d'une coopération des agents de sécurité libanais avec leurs homologues syriens, notamment au niveau opérationnel, afin que la gestion de la sécurité frontalière soit un effort conjoint».

La formation des Libat I et II avait été décidée par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, suite à l'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 1701, qui avait mis fin en août 2006 à une guerre d'un mois au Liban sud entre Israël et la milice chiite libanaise Hezbollah.