L'ambassadeur de la Géorgie auprès de l'ONU à Genève a dénoncé jeudi, lors d'une réunion de la Conférence du désarmement, «la brutalité inhumaine des soldats russes» contre la population civile en Géorgie.

«Nous voulons souligner que les représentants des (...) organisations internationales et des organisations humanitaires n'ont pas pu avoir accès aux territoires contrôlés par les forces armées russes, ce qui renforce encore les doutes sur les buts réels poursuivis par les Russes en Géorgie», a déclaré l'ambassadeur géorgien Giorgi Gorgiladze.

Dans sa déclaration lors de la réunion de la Conférence du désarmement, M. Gorgiladze a accusé les troupes russes d'avoir commis «des destructions massives et de graves dégâts» dans la ville géorgienne de Gori mercredi, au mépris d'un cessez-le-feu conclu la veille.

Il a également accusé les militaires russes de s'être attaqués «de manière indiscriminée» aux civils géorgiens et aux infrastructures.

L'usage d'armes «contre une population pacifique et des objectifs civils révèle la brutalité inhumaine des soldats russes sur le territoire de la Géorgie», a-t-il conclu.

De son côté, le représentant de la Russie Valery Loschinine a accusé les militaires géorgiens de «nettoyage ethnique» en Ossétie du Sud.

Assurant que la Russie fournira des preuves, le diplomate a souligné que de «telles actions criminelles tombent sous le coup de la définition de génocide» par le droit international.

La Conférence du désarmement a été constituée en 1979 en tant qu'instance multilatérale unique de la communauté internationale pour les négociations dans le domaine du désarmement.