Dans un environnement dominé par la langue de bois et la communication officielle, les Chinois contournent les interdits et les tabous en se servant des ressources de la langue chinoise. Ils inventent au passage des néologismes licencieux, qui se répandent à grande vitesse sur Internet et par SMS.

La souplesse de la langue chinoise se prête parfaitement à ce jeu de trompe-l'oeil, et le résultat est parfaitement adapté à Internet. Le processus est simple: il s'agit de réarranger des mots composés. Les filtres mis en place par les censeurs du département de la propagande sont organisés par mots-clé et donc incapables de déceler le sens du mot nouvellement crée, dont la graphie n'est pas encore prohibée.

Les néologismes fleurissent ainsi depuis le début des JO et les nouveaux mots forgés sont souvent des variations autour du mot jeux olympiques, en chinois: aoyun (奥运).

Ca donne par exemple naoyun (闹运), qui signifie des «Jeux pénibles» ou encore des «JO trop bruyants», ou tout simplement «non aux JO». Voyez la proximité phonique entre nao et no!

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