Hua Guofeng, ex-numéro un du Parti communiste chinois et successeur de Mao Zedong à la tête de la Chine en 1976, est mort à Pékin à l'âge de 87 ans, a annoncé mercredi l'agence Chine Nouvelle.

Originaire d'une famille paysanne du Shanxi (centre), M. Hua est mort de maladie mercredi après-midi, a précisé l'agence officielle sans donner d'autres détails. La télévision d'État CCTV a également annoncé la mort de l'ancien leader, sans précision.

Né en 1921, il avait rejoint le PC chinois à la fin des années 30 lors de la lutte contre les Japonais. Mao Zedong, en fin de vie, l'avait choisi comme dauphin alors qu'il était vice-premier ministre, selon une version officielle parfois contestée.

Après l'époque troublée de la Révolution culturelle (1966-1976), Hua Guofeng, également ministre de la Sécurité publique (police), avait émergé comme le nouvel homme fort de la Chine.

À la mort de Zhou Enlai, en janvier 1976, il devient premier ministre, alors que l'on donnait Deng Xiaoping comme possible successeur. En avril de la même année, Deng est limogé, puis en septembre, Mao décède.

En octobre 1976, Hua est désigné président du comité central du PCC par le bureau politique. La propagande ne cesse alors de mettre en avant une phrase de Mao: «Avec toi aux affaires, je suis tranquille».

Hua Guofeng, qui contrôle désormais l'État et le Parti, se débarrasse des éléments les plus extrémistes du pouvoir, symbolisés par la «bande des quatre», dont faisait partie Jiang Qing, la veuve de Mao.

Mais Hua sera progressivement écarté du pouvoir par Deng Xiaoping, considéré comme le père des réformes économiques et de la politique d'ouverture qui transformera le géant asiatique.

En décembre 1980, Hua accepte de démissionner de la présidence du PCC, remplacé quelques mois plus tard par Hu Yaobang. En septembre 1982, le poste de président du PCC est supprimé, Hu Yaobang est élu secrétaire général du Parti.

Hua Guofeng avait quasiment disparu de la scène politique et l pesse de Hong Kong n'avait cessé de relayer des rumeurs sur sa mort ou sur un supposé cancer généralisé.