Des convois de la Croix-Rouge sont en route pour l'Ossétie du Sud où ils devraient arriver en début d'après-midi, a déclaré mercredi le président du CICR Jakob Kellenberger.

«Des convois du CICR font route vers l'Ossétie du Sud, si tout se passe bien, ils devraient arriver sur place tôt dans l'après-midi», a indiqué M. Kellenberger, lors d'une conférence de presse à son retour d'une visite dans la région.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov a donné son feu vert à la présence du CICR dans ce territoire géorgien actuellement occupé par des troupes russes, a relevé le président du CICR.

De même, les autorités d'Ossétie du Sud ont également donné leur accord à l'entrée du CICR sur ce territoire séparatiste pro-russe, a-t-il ajouté.

Le président du CICR a souligné que l'un des principaux objectifs de sa visite avait été d'obtenir l'accès à l'Ossétie du Sud: «nous avons des indications qu'il y a des besoins importants dans la région», a-t-il souligné.

Les membres du personnel de la Croix-Rouge en route pour la capitale de l'Ossétie du Sud, Tskhinvali, ont pour objectif d'évaluer les besoins sur place.

«Nos priorités seront également de renouer le contact entre les membres de familles séparées par le conflit et d'obtenir des informations concernant les personnes qui restent introuvables», a ajouté Jakob Kellenberger.

«Nous souhaitons en plus rendre visite à toutes les personnes prisonnières ou détenues dans le cadre du conflit pour évaluer la manière dont elles sont traitées et leurs conditions de vie», a indiqué le président du CICR.

Selon M. Kellenberger, environ 80 000 personnes sont considérées comme des déplacés en Géorgie, y compris des Géorgiens d'Ossétie du Sud et de la ville de Gori de même que d'autres villes touchées par le conflit.

Dans les hôpitaux géorgiens qu'il a visités, il a dénombré environ 1000 blessés de guerre touchés «à différents degrés».

Le CICR a indiqué qu'en Ossétie du Nord (Russie), au moins 220 blessés de guerre avaient été admis dans les hôpitaux.

M. Kellenberger a passé trois jours en Géorgie et dans la Fédération de Russie mais n'a pas pu accéder à l'Ossétie du Sud pour des raisons de sécurité.