Les autorités américaines ont suspendu mercredi un programme visant à réunir des réfugiés africains avec leur famille vivant aux États-Unis après la découverte de fraude quasi systématique dans des tests d'ADN.

Seulement une personne testée sur cinq «pouvait prouver la relation familiale», a déclaré un porte-parole du département d'État, Robert Wood, au moment d'annoncer la suspension indéfinie du programme baptisé «Priorité trois» ou «P3».

Les autorités américaines ont testé initialement 500 réfugiés de Somalie, d'Ethiopie et du Kenya, sur un total de 5000, mais dans seulement 20% des cas les liens de parenté ont pu être prouvés, a indiqué le porte-parole américain.

Les responsables du programme ont par la suite étendu leurs investigations à des réfugiés d'autres pays africains et trouvé le même taux de réussite aux tests, hormis pour les réfugiés de Côte d'Ivoire dont l'échantillon était trop mince pour obtenir un pourcentage fiable, a souligné M. Wood.

«Le programme a donc été suspendu. Le département d'État et celui de la Sécurité intérieure évaluent ce qui peut encore être fait avec ce programme», a déclaré le responsable américain.

Le programme «P3» permet à un réfugié vivant aux États-Unis de demander à ce sa femme, ses parents ou ses enfants puissent le rejoindre. Mais la requête doit passer plusieurs étapes incluant notamment des interviews, des examens médicaux et une présélection selon des critères de sécurité.

Plus de 95% des personnes candidates à ce programme proviennent de l'Afrique, a assuré ce responsable.