Le déploiement de la force de paix hybride Nations unies-Union africaine au Darfour prendra encore plusieurs mois en raison de difficultés logistiques et du climat d'insécurité régnant dans la province soudanaise, a indiqué vendredi le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

«Malgré nos efforts, le déploiement prendra encore plusieurs mois lors desquels l'UNAMID (nom de la force de paix, NDLR) continuera de faire face à des déficits de communications, de logistique, d'évacuation et de traitements médicaux, et de soutien aérien», a déclaré Ban Ki-moon dans un rapport au Conseil de sécurité.

«Cela signifie que l'UNAMID (...) continuera à être extrêmement vulnérable dans les mois à venir», a-t-il ajouté.

La force de paix a relayé la mission de paix de l'Union africaine (UA) en janvier. Au 31 juillet, seuls 8100 soldat et moins de 1900 policiers étaient déployés, sur les 26 000 hommes autorisés.

Le général nigérian Martin Agwai, commandant de l'UNAMID, avait affirmé en juin qu'il espérait la présence sur le terrain de 13.000 hommes dans un délai de trois à quatre mois, pour un déploiement à hauteur de 80% du total d'ici à la fin de l'année.

Mais, depuis, sept soldats de la paix de l'UNAMID ont été tués et 22 blessés dans une attaque contre une patrouille de la force au Darfour le 8 juillet, renforçant le dispositif de sécurité sur le terrain.