Le président américain George W. Bush a annoncé dimanche qu'il se rendrait lundi au Texas afin de superviser la coordination des opérations de secours avant l'arrivée du «dangereux» ouragan Gustav sur les côtes sud des États-Unis.

«À la lumière de ces événements (l'arrivée de l'ouragan, ndlr), je n'irai pas dans le Minnesota pour la convention nationale républicaine. Je me rendrai au Texas demain (lundi) pour visiter un centre d'opérations de secours à Austin», où sont coordonnées les opérations de secours pour l'ouragan Gustav, et «à San Antonio», où du matériel de secours d'urgence est stocké, a précisé à la presse le président Bush à l'issue d'une réunion avec l'Agence fédérale de gestion des situations d'urgence (FEMA).

«Je ne me rendrai pas en Louisiane demain (lundi) car je ne veux pas que ma visite entrave de quelque façon que ce soit la réponse de notre personnel d'urgence» à l'arrivée de l'ouragan, a ajouté le président.

«J'espère pouvoir me rendre en Louisiane dès que les conditions le permettront», a-t-il souligné.

M. Bush a expliqué qu'il aurait «l'occasion de rencontrer des habitants des deux États (Texas et Louisiane, ndlr) qui ont été évacués», et a précisé que «plusieurs États dont le Missouri, le Texas et le Nouveau-Mexique se préparent à accueillir et ont accueilli de nombreuses personnes évacuées».

«Le génie militaire m'assure que même si les digues sont plus fortes qu'elles n'ont jamais été, les habitants de la côte du golfe du Mexique, en particulier de La Nouvelle-Orléans, doivent comprendre que dans une tempête de cette ampleur il y a des risques graves d'inondations importantes», a rapporté M. Bush.

«Le message aux habitants de la côte est celui-ci: cet ouragan est dangereux», selon le président.

L'ouragan Gustav devrait arriver lundi sur les côtes de Louisiane où la population était évacuée dimanche.

Lors du passage de Katrina qui avait ravagé La Nouvelle-Orléans en août 2005, la cote de popularité de M. Bush s'était effondrée, en raison du manque criant de coordination des secours et de la lenteur de réaction de l'administration fédérale.

En vacances le jour où l'ouragan avait balayé la Louisiane, M. Bush avait assumé sa responsabilité dans la lenteur des secours deux semaines plus tard.