La Russie a annoncé mardi avoir fermé aux étrangers ses frontières avec la Géorgie et l'Azerbaïdjan, à l'exception des ressortissants de la Communauté des États indépendants (CEI) et avoir renforcé la protection de lieux publics et sites industriels contre de possibles «actes terroristes» géorgiens.

La Russie va «renforcer la défense antiterroriste d'administrations, de moyens de transport, de sites industriels, énergétiques et d'approvisionnement alimentaire et de lieux publics très fréquentés» avant tout dans le sud du pays, a annoncé mardi à la télévision le patron Service fédéral russe de sécurité (FSB, ex-KGB), Alexandre Bortnikov.

M. Bortnikov justifie cette décision par, entre autres, «l'aggravation de la situation liée à l'attaque des forces armées géorgiennes contre des agglomérations d'Ossétie du Sud» dans la nuit du 7 au 8 août et «des informations sur la préparations d'actes terroristes par les services secrets géorgiens».

Parallèlement, seuls les ressortissants de la CEI (ex-URSS moins les trois États baltes, la Géorgie ayant annoncé sa sortie) sont autorisés à passer les frontières avec l'Azerbaïdjan et la Géorgie, aux termes d'une décision du gouvernement datée du 12 août et publiée mardi au journal officiel.

Le Parlement géorgien a voté le 14 août la sortie de la Géorgie de la CEI.

La partie de la frontière russo-géorgienne longeant la république séparatiste pro-russe d'Abkhazie n'est pas concernée par cette décision signée du premier ministre Vladimir Poutine et publiée dans le journal officiel Rossiïskaïa Gazeta.

Cette restriction provisoire amende un texte de 1999 sur «la prévention de l'entrée sur le territoire de la Fédération de Russie de membres d'organisations terroristes étrangères et de l'importation d'armes et d'explosifs».