Le gouvernement libanais d'union nationale a adopté lundi sa déclaration de politique générale, qui affirme l'autorité de l'État sur tous les dossiers, y compris celui des armes du hezbollah.

«L'ébauche de la déclaration a été approuvée à l'unanimité», a déclaré le ministre de l'Information Tarek Mitri, à l'issue d'une réunion du Conseil des ministres présidée par le chef de l'État, Michel Sleimane.

La rédaction de la déclaration a achoppé pendant trois semaines sur la question de l'arsenal du Hezbollah, chef de file de l'opposition et fer de lance de la lutte contre l'occupation israélienne du sud Liban jusqu'au retrait d'Israël en mai 2000.

Le ministre de l'Information a précisé que quatre ministres avaient exprimé des «réserves» concernant la clause liée à «la résistance contre Israël».

La déclaration souligne «le droit du Liban et de son peuple, son armée et sa résistance à libérer sa terre dans les Fermes de Chebaa, les collines de Kfarchouba et Ghajar», localités frontalières du sud du Liban occupées par Israël.

Des ministres de la majorité ont demandé que l'expression «sous l'aile de l'État» soit ajoutée à cette clause, mais cette proposition n'a pas été prise en compte.

Le nouveau gouvernement est formé de 30 membres où l'opposition menée par le Hezbollah bénéficie d'une minorité de blocage avec onze ministres, en vertu de l'accord interlibanais de Doha du 21 mai, qui a débloqué une longue crise politique ayant dégénéré en combats qui ont fait 65 morts en mai.