Les organisations d'aide humanitaire ont demandé d'une seule voix vendredi à Genève un «accès libre et total» et la sécurisation des zones affectées par le conflit entre la Russie et la Géorgie pour pouvoir secourir les victimes des combats et les déplacés.

Le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés Antonio Guterres «poursuivra ses pressions en faveur de la protection des civils, particulièrement des déplacés, et pour obtenir le libre accès des agences humnaitaires» lors d'entretiens la semaine prochaine avec les autorités géorgiennes et russes, a indiqué son porte-parole.

M. Guterres sera le premier haut responsable de l'ONU à se rendre sur le terrain depuis le début des combats samedi dernier.

Sa visite, de «trois à quatre jours» le mènera en Géorgie à partir de mardi, puis à Moscou, selon M. Ron Redmond, porte-parole du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

«L'accès, l'accès, l'accès», a martelé la porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) Elisabeth Byrs. «Nous espérons que nous aurons l'accès libre et total le plus vite possible pour répondre aux besoins humanitaires des personnes affectées et également pouvoir évaluer les besoins puisque nous ne pouvons pas faire d'évaluation» du nombre de personnes à secourir, a-t-elle déclaré.

Les organisations onusiennes doivent s'en tenir pour le moment aux chiffres officiels distillés par les autorités des forces belligérantes. Sur cette base, le HCR a revu vendredi en hausse, à 118.000, son estimation des personnes déplacées en raison du conflit.

«Les autorités nous ont donné une autorisation de principe pour nous rendre dans les zones affectées par les combats mais l'insécurité nous empêche d'agir», a indiqué Ana Nelson, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge. «Nous sommes prêts à partir à tout moment et nous serons opérationnels dès que nous aurons reçu des garanties pour la sécurité», a-t-elle ajouté.