La Colombie a reproché mardi au Nicaragua d'avoir accordé le droit d'asile à une membre des Farc, blessée lors d'une attaque de l'armée colombienne menée en mars dernier contre un camp de la guérilla marxiste en Équateur.

«Nous protestons contre le fait de donner asile à une personne qui est une terroriste. La Colombie ne peut l'accepter car cela contredit et contrevient aux résolutions des Nations Unies», a déclaré le chef de la diplomatie colombienne, Jaime Bermudez.

Dans sa note de protestation, Bogota affirme que la décision du président nicaraguayen Daniel Ortega «déforme le sens du droit d'asile» afin de «protéger un membre d'une organisation terroriste».

M. Ortega, l'ancien chef de la guérilla sandiniste qui ne cache pas sa sympathie pour les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), a annoncé dimanche avoir accordé le droit d'asile à cette personne dans l'ambassade du Nicaragua en Equateur pour des raisons strictement humanitaires».

Le raid transfrontalier de l'armée colombienne contre les Farc, qui avait provoqué la mort de son numéro 2, Raul Reyes, avait suscité une crise diplomatique avec ses voisins d'Equateur et du Venezuela, soutenus par le Nicaragua.