Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées samedi dans le centre de Moscou pour rendre hommage à la journaliste Anna Politkovskaïa assassinée le 7 octobre 2005 et qui aurait eu 50 ans.

Défenseurs des droits de l'Homme et victimes de prises d'otages qu'elle avait défendus, fleurs et portraits de la journaliste à la main, ont salué le «courage» d'Anna Politkovskaïa, une des rares journalistes russes à avoir dénoncé les atteintes aux droits de l'Homme en Russie, notamment en Tchétchénie.

«Politkovskaïa était le nerf de la Russie (...) C'est le régime qui l'a tuée», a lancé le défenseur des droits de l'Homme Sergueï Kovalev.

L'ex-champion du monde d'échecs et opposant farouche du Kremlin Garry Kasparov a prôné l'installation d'un monument à la journaliste tout en soulignant que ce serait possible après la chute «du régime sanguinaire».

Anna Politkovskaïa a été assassinée le 7 octobre 2006 dans le hall de son immeuble à Moscou.

Le parquet russe a fait savoir le 18 juin après clôture de l'enquête que trois personnes avaient été officiellement inculpées en Russie du meurtre de la journaliste.

Le Comité d'enquête auprès du parquet de Russie a affirmé en juillet que l'assassin d'Anna Politkovskaïa «se cachait» quelque part en Europe de l'Ouest.