Le premier ministre israélien Ehud Olmert est favorable à la libération de 450 prisonniers palestiniens dans le cadre d'un éventuel échange avec le Hamas contre le soldat Gilad Shalit détenu à Gaza, a indiqué vendredi le journal Haaretz.

Selon le quotidien, le gouvernement israélien n'a, pour le moment, donné son accord que pour 80 noms sur 450 réclamés dans un premier temps par le mouvement islamiste en échange de Gilad Shalit, enlevé lors d'une attaque à la lisière de la bande de Gaza en juin 2006.

M. Olmert a demandé à cinq ministres qui supervisent les tractations en vue de cet échange avec le Hamas d'établir une liste pour ajouter aux 80 noms déjà approuvés par Israël, selon Haaretz.

«Ce serait la première fois que Israël prépare une telle liste. Jusqu'à présent, (le gouvernement) s'est contenté d'approuver ou de rejeter les noms soumis par le Hamas», précise le journal.

Le porte-parole de M. Olmert, Mark Regev, s'est refusé à confirmer cette information. «Donner de telles informations ne serait pas propice à faciliter à sa libération», a-t-il dit.

Selon le Haaretz, M. Olmert aurait donné ces instructions mercredi lors d'une réunion à laquelle ont participé les ministres de la Défense Ehud Barak, des Affaires étrangères Tzipi Livni et des responsables des services de sécurité.

«Si nous montrons plus de bonne volonté, il est possible que le Hamas fasse preuve de bonne volonté», a déclaré M. Barak, cité par le Haaretz, lors de la rencontre.

Mercredi, la radio publique avait annoncé qu'une commission interministérielle, présidée par le vice-premier ministre Haïm Ramon devait discuter dimanche d'un assouplissement des critères de libération des détenus palestiniens en vue d'un éventuel échange avec le Hamas.

Le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007 exige la libération de centaines de prisonniers palestiniens en échange du soldat israélien et mène avec Israël des négociations par l'entremise de l'Égypte depuis plusieurs mois pour parvenir à un accord.

Jeudi, le père de Gilad Shalit avait accusé le gouvernement de «traîner les pieds» dans la manière dont il gérait la libération de son fils, qui a eu 22 ans jeudi.