Le vice-premier ministre géorgien Giorgi Baramidze a estimé samedi que l'offensive russe dans son pays pourrait accélérer le processus d'adhésion de la Géorgie à l'OTAN et a appelé l'Union européenne à la fermeté envers Moscou.

«Je pense qu'il devrait y a voir une réaction adéquate de l'OTAN» à l'intervention militaire russe en Géorgie début août, a-t-il déclaré à la presse lors d'une conférence internationale à Bled, dans le nord de la Slovénie.

«Je ne serais pas surpris que ce processus (d'adhésion à l'OTAN) en soit accéléré», a-t-il ajouté.

Lors de son sommet à Bucarest en avril, l'OTAN avait donné son accord au principe d'une adhésion de la Géorgie et de l'Ukraine à l'Alliance, mais sans leur accorder le statut de pays candidat ni fixer de calendrier.

Mercredi, Kiev avait déjà considéré que le conflit dans le Caucase pourrait accélérer son entrée dans l'OTAN.

L'Alliance doit revoir le dossier de la Géorgie et de l'Ukraine en décembre, à l'occasion d'une rencontre de ses ministres des Affaires étrangères.

M. Baramidze a estimé que la Russie était intervenue en Géorgie et avait reconnu les républiques séparatistes d'Ossétie du Sud et d'Abkhazie pour punir Tbilissi de son «désir d'intégrer l'OTAN».

Il a souligné que la Géorgie attendait une réponse «forte et unie» de l'UE, alors que la présidence française a convoqué un sommet extraordinaire lundi à Bruxelles sur les relations des 27 avec la Russie.

Paris a toutefois exclu l'adoption de sanctions contre Moscou, et la Russie et l'Allemagne se sont mises d'accord samedi sur la nécessité de «mettre un terme» aux tentatives de faire monter la tension en Europe à la suite du conflit russo-géorgien.

Mais M. Baramidze a estimé qu'«une politique d'apaisement serait dangereuse» et qu'il convenait de se montrer ferme envers la Russie.

Il a également souligné qu'un allègement du régime des visas de l'UE serait «très apprécié» dans son pays.