À treize mois des législatives allemandes, la gauche radicale Die Linke n'est plus qu'à 5 points derrière le parti social-démocrate (SPD) en crise, selon un sondage de l'institut Forsa publié jeudi dans le magazine Stern.

Le nouveau parti Die Linke (La Gauche), rassemblant d'anciens communistes de la RDA, des militants d'extrême gauche et des déçus de la social-démocratie, obtient avec 15% son meilleur score dans une étude d'opinion depuis sa naissance officielle il y a un peu plus d'un an.

Les sociaux-démocrates piétinent à 20%, un score catastrophique déjà enregistré dans de récents sondages de l'institut Forsa.

Les Unions conservatrices CDU-CSU de la chancelière Angela Merkel atteignent pour leur part 37%.

Le Parti libéral (FDP), leur allié de prédilection, est à 12% des intentions de vote, ce qui signifie qu'une coalition électorale de centre-droit CDU-CSU-FDP aurait aujourd'hui 49% des voix, à un point seulement de la majorité absolue nécessaire pour gouverner le pays.

Par contre, si les sociaux-démocrates voulaient former une coalition de gauche avec les Verts et Die Linke, ils n'atteindraient ensemble que 45% des suffrages.

Le plus vieux parti social-démocrate du monde est en panne de leadership et de projet, confronté à une hémorragie des adhésions depuis les réformes de l'Etat providence lancées par le gouvernement Schröder. Dans la «grande coalition» où il partage le pouvoir depuis 2005 avec les conservateurs de la chancelière Merkel, ce sont ces derniers qui ont marqué des points en termes de popularité auprès de l'électorat.

Die Linke né en 2007, est désormais la troisième force politique du pays, portée par ses succès électoraux récents à l'Ouest, qu'elle a acquis en prônant plus de justice sociale, moins de rigueur budgétaire et un arrêt des engagements dans les forces de paix à l'étranger.