Le gouvernement espagnol va demander à la justice espagnole l'ouverture d'une enquête sur un «scoop» d'un média argentin ayant diffusé des extraits supposés de conversations entre pilotes de l'avion Spanair qui s'est écrasé le mercredi 20 août à Madrid faisant 154 morts.

La télévision argentine Todo Noticias a diffusé le lendemain de l'accident la transcription supposée de conversations entre pilote et copilote du MD-82, juste avant le crash.

D'après ces transcriptions, le copilote parlait d'un feu au moteur gauche, ce qui correspondait, quelques heures après l'accident, à la principale hypothèse citée comme cause de l'accident mais thèse qui depuis a été complètement abandonnée.

La Commission d'enquête des accidents de l'aviation civile espagnole qui mène l'enquête sur les causes de la catastrophe, «nous a communiqué que d'après les données disponibles (...) cette transcription est fausse», a affirmé à l'AFP une source du ministère espagnol des Transports.

Le responsable de la Commission d'enquête Francisco Javier Soto a confirmé mardi soir que les deux boîtes noires dans lesquels les transcriptions des pilotes sont normalement préservées, avaient été récupérées sur les restes de l'avion quelques heures après le crash.

Le ministère des Transports va demander l'ouverture d'une enquête pour vérifier si la diffusion de ces transcriptions supposées sont «constitutives d'un délit», selon une source du ministère.