Un coup d'État a été déjoué en Guinée-Bissau et le chef d'état-major de la marine, le contre-amiral Jose Americo Bubo Na Tchute, a été arrêté, a indiqué vendredi à l'AFP le porte-parole de l'armée bissau-guinéenne, le colonel Arsene Balde.

«Nous avons déjoué un coup d'État qui devait être perpétré dans la nuit de mercredi à jeudi par un groupe d'officiers dirigé par le contre-amiral Jose Americo Bubo Na Tchute, chef d'état-major de la marine nationale», a-t-il indiqué.

Aucune raison n'a été avancée pour expliquer ce coup de force contre le président Joao Bernardo Vieira.

«En ce moment, Bubo est en résidence surveillée en attendant que les enquêtes révèlent les circonstances et les éventuels complices», a ajouté le porte-parole.

La situation était calme vendredi dans la capitale de ce petit pays d'Afrique de l'ouest, classé parmi les plus pauvres du monde.

«Mercredi, le contre-amiral Na Tchute avait contacté par téléphone plusieurs officiers supérieurs pour qu'ils se joignent à lui pour déposer le président. Ce sont des officiers qui ont informé le chef d'état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waie, qui a ordonné son arrestation», selon M. Balde.

«Nous avons saisi le tribunal militaire et une commission d'enquête a été mise sur pied pour vérifier toutes les informations reçues et savoir si Bubo a d'éventuels complice et qui ils sont», a souligné le porte-parole.

Un militaire joint par l'AFP et s'exprimant sous couvert de l'anonymat a précisé que «le contre-amiral avait tenté jeudi de sortir de Bissau pour rejoindre la garnison de Mansoa», située à 60 km de la capitale. Cette garnison abrite une unité d'élite de l'armée.

Mais «il a été rattrapé (jeudi) et placé en résidence surveillée», a poursuivi ce militaire.